Le porte-parole du gouvernement ivoirien a confirmé que Guillaume Soro, l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire en exil, a obtenu l’autorisation de retourner dans son pays natal. A l’issue d’un conseil des ministres, Amadou Coulibaly a déclaré que Soro pouvait revenir quand il le souhaitait car le pays est ouvert.
Selon Coulibaly, l’administration judiciaire nationale serait chargée d’exécuter les peines prononcées contre M. Soro. Soulignant l’indépendance du processus décisionnel, il a souligné que le moment de l’exécution des condamnations de Soro dépend du système judiciaire.
Alassane Ouattara s’efforce de faciliter le retour des personnes parties en exil volontaire, et Coulibaly a promis que certains de ceux qui souhaitaient rentrer l’avaient fait, en participant à des réunions politiques.
L’ancien chef rebelle ivoirien Guillaume Soro, qui a été premier ministre et président de l’Assemblée nationale après avoir dirigé le soulèvement dans le nord dans les années 2000, a récemment déclaré qu’il retournerait en Afrique après quatre ans d’exil. Il a démissionné en 2019 après une rupture avec le président Alassane Ouattara.
Pour « complicité de détournement de fonds publics » en 2020, Soro a été condamné par contumace à 20 ans de prison. Un an plus tard, pour « atteinte à la sécurité de l’État » en Côte d’Ivoire, il est condamné à perpétuité. Ce n’est qu’après la condamnation de Soro en 2021 que le président Ouattara a exprimé son soutien à une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Soro est en contact avec les dirigeants militaires du Niger depuis son retour en Afrique, notamment le général Abdourahamane Tiani et le capitaine burkinabè Ibrahim Traoré, arrivés au pouvoir en juillet 2022 et septembre 2022, respectivement, grâce à des coups d’État.